Windows 10 : comment gérer la fin du support Microsoft

Windows 10 : la fin du support approche, comment éviter le chaos silencieux
Illustration symbolique de la fin du support de Windows 10 par Microsoft, avec une pierre tombale et le logo Windows.

Le compte à rebours est lancé. À partir du 14 octobre 2025, Microsoft a cessé de publier les mises à jour de sécurité pour Windows 10. Ce qui semble être une date administrative est en réalité un tournant critique pour des milliers d’entreprises. Car derrière chaque poste encore sous Windows 10, c’est une porte d’entrée potentielle pour des attaques, des fuites de données ou des blocages logiciels.

Pour les PME, souvent limitées en ressources informatiques, la question n’est plus “faut-il migrer ?”, mais “comment s’y prendre sans désorganiser toute l’activité ?”

Comprendre la fin du support : un risque bien réel

Microsoft arrêtera tout simplement de maintenir le système. Plus de correctifs, plus de patchs mensuels, plus de mise à jour de sécurité.
En clair : chaque faille découverte après octobre 2025 restera ouverte.
Et à l’échelle d’un parc informatique de PME, cela revient à multiplier les portes non verrouillées.

 

Les cyberattaques ciblant des systèmes obsolètes ont déjà explosé ces dernières années : selon Cybermalveillance.gouv.fr, près d’une PME sur deux en France a subi au moins une tentative d’intrusion en 2024.
Les pirates, eux, ne prennent jamais leur retraite.

Trois scénarios possibles pour les entreprises

Migrer vers Windows 11

C’est la voie “naturelle” proposée par Microsoft.
Mais cette migration suppose de vérifier la compatibilité matérielle : TPM 2.0, processeur récent, etc.
De nombreux PC de plus de cinq ans devront être remplacés ou rétrofités.
Une opération qui peut vite peser sur le budget si elle n’est pas anticipée.

Souscrire au programme ESU (Extended Security Updates)

Microsoft a prévu une porte de sortie temporaire.
Le programme ESU permet de prolonger la sécurité de Windows 10 pour un an supplémentaire, moyennant un abonnement payant (prix encore non communiqué).
C’est une solution transitoire, utile pour étaler le déploiement ou éviter une rupture immédiate.
Mais il ne faut pas s’y tromper : les ESU ne remplacent pas une vraie migration.
Elles repoussent simplement l’échéance.

Explorer des alternatives

Certaines structures envisagent de passer à Linux pour éviter la dépendance à Microsoft.
C’est une option crédible pour des usages bureautiques ou serveurs spécifiques, mais rarement réaliste sans accompagnement.

Changer d’écosystème, c’est aussi changer d’habitudes, de logiciels, de support technique.

"Un système sans mises à jour, c’est une porte grande ouverte : mieux vaut migrer que subir." 

Diagramme circulaire montrant la répartition des systèmes Windows en 2025 : Windows 11 à 51 %, Windows 10 à 46 %, Windows 7/8 à 3 %.

Anticiper plutôt que subir : le vrai enjeu des DSI

  • Les équipes IT des PME sont souvent déjà surchargées : maintenance, cybersécurité, conformité RGPD, gestion des utilisateurs…
    Or, une migration mal planifiée peut rapidement tourner au casse-tête.

    La clé ? Une phase d’audit.
    Avant toute décision, il faut dresser la liste des postes, vérifier la compatibilité matérielle et logicielle, identifier les licences et les logiciels critiques.
    Cet état des lieux permet d’éviter le syndrome du “poste oublié” qui devient la faille fatale.

    Ensuite, un plan de migration par étapes est indispensable :

    • Prioriser les postes les plus exposés (comptabilité, RH, direction).

    • Tester les outils métiers sur Windows 11 avant le déploiement global.

    • Prévoir une communication interne claire pour ne pas désorienter les utilisateurs.

    “Un seul poste non mis à jour peut compromettre tout un réseau d’entreprise.”
    Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)

Le coût du retard

Rester sur Windows 10 après octobre 2025, c’est choisir la fragilité.
Une faille exploitée, c’est parfois des jours d’arrêt, des pertes de données sensibles, ou un chantage au ransomware.
Sans compter la non-conformité réglementaire (NIS2, RGPD) : les dirigeants restent responsables de la sécurité de leurs systèmes, même en cas d’obsolescence connue.

 

Et paradoxalement, c’est souvent le coût du rattrapage qui se révèle le plus lourd.
Migrer dans l’urgence, c’est payer plus cher : machines, licences, temps perdu, stress.
Planifier, c’est investir intelligemment.

 À retenir

  • Fin du support Windows 10 : 14 octobre 2025.

  • Sans mises à jour, chaque poste devient vulnérable.

  • Trois options : migrer vers Windows 11, souscrire à l’ESU, ou envisager une alternative Linux.

  • L’audit préalable est la première étape indispensable.

  • Anticiper maintenant évite des coûts majeurs plus tard.

La fin du support de Windows 10 n’est pas une surprise, mais une échéance prévisible.
Les entreprises qui anticipent maintenant économiseront du temps, de l’argent et des nuits blanches.


Commencez par un audit rapide de vos postes et une analyse de compatibilité.
C’est la seule façon de transformer cette contrainte en opportunité : moderniser l’environnement de travail, renforcer la sécurité, et éviter la dépendance à des systèmes vieillissants.

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